vraiment un sujet à gazouiller dessus commme dit M. FOGUE F.
Comment est-ce que les pays sous-développés peuvent-ils utiliser ce nouveau moyen d?expression (les réseaux sociaux) dans le domaine de la politique ?
Epineuse question que je partage d?ailleurs avec PRINCE DE MONTAGNE et dont je m?en vais comme ceci porter un regard non exhaustif au vu de la prééminence tous azimut que semblent prendre (si ce n?est déjà pris), les réseaux sociaux ces derniers temps. Je voudrais bien répondre simplement à la question, mais je dois passer par un constat qui porrait pourquoi aider PRINCE DE MONTAGNE dans son developpement. Il faut dire qu?avec Facebook et twitter? sur internet, les réseaux sociaux sont tout simplement devenus « Unstoppables». Quel rôle peuvent-ils jouer dans la sphère politique des Etats en développement ?
Précisons d?entrée de jeu que les pays sous développés puisqu?il s?agit d?eux, et comme l?appellation « sous-développé » peut le signifier, sont des Etats attardés d?un équilibre quasi stable de subsistance (LEINBENSTEIN). Les populations dans l?ensemble n?ont pas accès à internet. Les zones rurales sont encore supplantées dans ce jeu. Le revenu de certaines familles ne leur permet pas de s?acheter l?outil informatique (ordinateur). Le coût de surfe quelque peu élevé dans les villes (environ 0.5euro/heure) n?est pas à toutes les bourses. Mais la classe moyenne urbaine entité déterminante dans l?orientation politique des pays, y trouve son compte. Elle est la passerelle entre les gouvernants et les gouvernés entre la classe dirigeante et la racaille. C?est le méso-communiquant entre la race macro-sociétale et celle micro-sociétale. Le constat que je veux faire est donc que, pour les Etats en développement, les réseaux sociaux sont à la fois UNE OPPORTUNITE ET UNE CONTRAINTE.
UNE OPPORTUNITE dans la mesure où ils permettent à la masse populaire, à l?opinion publique non seulement d?en finir avec le lavage de cerveau dont elle est souvent victime ; entretenu notamment par l?audiovisuel, mais aussi et surtout d?accroitre leur participation dans la gestion des affaires publique et politique.
D?une part, la dématérialisation et numérisation de l?information par les réseaux sociaux porte une lumière sur ciel de la politique présenté souvent comme zone d?ombre ou zone de non droit. Elle met fin au carnaval politique où la relation entre les chefs d?Etats et leur peuple est comparée à celle de prêtre-célébrant et ses fidèles. Situation politique dans laquelle la scène politique interne de nos Etats en développement est comparée à une messe ; à une sorte d?office religieux où le prédicateur, le célébrant veut et doit être seul à comprendre le latin face à un auditoire de fidèles affamés, ébaillis par le savoir de l?officient mais quelque peu pressé d?en finir avec ce chemin de croix. Elle permet au commun des citoyens de déconstruire l?idée de la politique comme métier ou technique particulière et, de se défaire de la spirale politique. La politique souvent perçue comme chose ésotérique, domaine réservé aux professionnels se dévisage. Les populations comprennent qu?en réalité elle est pour reprendre les aveux de PAUL VALERY « l?art d?empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde ». La politique n?est donc pas aussi monstrueuse telle qu?elle est souvent caricaturée par nos médias publics SPECIALISTES DU DIRIGISME INFORMATIONNEL. Les nouveaux réseaux communicationnels dévoilent l?inextricable toile d?araignée politique longtemps confortée par les médias traditionnels d?information que sont, comme l?a si bien précisé PRINCE DE MONTAGNE la radio, la télé, la presse écrite?pris en otages par les pouvoirs en place au service des individus en place qui gèrent avec suspicion teintée de jalousie toute information destinée au public. Les réseaux sociaux ont donc démantelé le flux d?informations asymétriques dans le champ politique.
D?autre part, les nouveaux réseaux d?information accroissent la chance de participation des peuples de nos Etats à la gestion des affaires publiques. Ils sont favorables à une concertation entre le peuple lui-même et, à une communion entre le peuple et les managers de son pouvoir. Pour autant, ils confèrent aux populations la possibilité d?échanger quelque soit les distances des informations par exemple sur les escalades politiques de leurs représentants avec une célérité fulgurante. Du peuple de la diaspora à celui des contrés périphériques, en passant par le peuple des villes métropoles, la distance est nettement vaincue. Les réseaux sociaux viennent remettre à l?ordre du jour la problématique du mandat impératif. Le contrôle, le suivi et l?évaluation de l?action politique est envisageable. Les peuples des pays sous-développés peuvent après concertation via ce nouveau moyen de communication interrompre la mandature de certains leaders politiques et mettre fin aux dictatures galopantes d?autres comme en TUNISIE et EGYPTE. Ils sont désormais une arme fatale (KALACHNIKOV) entre les mains du peuple.
UNE CONTRAINTE dans la mesure où les populations des pays en développement sont soumises au diktat de ces réseaux sociaux. Ils s?imposent à elles. Que se soit dans le domaine politique ou dans tout autre domaine (économique, éducatif, diplomatique, militaire?) les pays en développement recourent à ce nouveau moyen de communication pour s?intégrer dans la mondialisation et faire face aux Etats mieux dotés et lotis. Et là aussi ils sont obligés de les utiliser en optimum s?ils veulent survivre et être efficaces dans le contrôle des flux des biens et services. Dans le monde globalisé actuel, avec la porosité des limes étatiques ils se doivent de s?arrimer à la nouvelle donne communicationnelle. Ils se doivent une maitrise suffisante s?ils veulent lutter contre les escalades managériales que soit dans l?économique (Le scandale financier de la BEAC orchestré par son ex. gouverneur Gabonais) ou le politique.
Alors pour répondre de façon précise à la question après cette littérature, c?est que dans le domaine politique les pays sous-développés peuvent utiliser ces réseaux sociaux à BON ou à MAUVAIS ECHEANT.
Dans le premier sens je veux dire par là l?universalisation de la « démocratie » avec affranchissement des populations dont des dictatures et restriction de liberté musèlent la bouche. Ils peuvent les utiliser comme simples canaux de publicisation d?une insatisfaction ou d?une gangrène sociale, conférant ainsi à ces médias sociaux le rôle de désamorcer la bombe social (misère social, crise de liberté?) comme se fût le cas en TUNISIE et EGYPTE.
Dans le second cas j?entends dire l?instrumentalisation des peuples par les « naufragés » des urnes pour des causes occultes ou leur victimisation et partant transforment les réseaux sociaux comme de véritables instruments de déstabilisation de nos gouvernements.
quel qu'il soit, les reseaux sociaux ont une influence considérable de par les informations qu'ils véhiculent mais puisque s'inscrivant dans une analyse interactionniste, ces derniers n'auront aussi pas d'impact ou de sens si oui d'effet minimal sans la valorisation etla mise en action de ces informations par son principal acteur: la population.
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Bertrand-Michel mahini
Derni?re modification le 02-04-2011 ? 12:44:14