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Réflexion-débat sur la cote d'Ivoire

Envoyée mercredi 08 décembre 2010 à 00:00:00

NEWSLETTER N°4

 

REFLEXION - DEBAT

 

Thème : La Côte d’Ivoire après Houphouët Boigny : Entre querelles de succession politiques et alanguissement économique

 

La Côte  d’Ivoire vient une fois de plus de faire profil bas aux yeux de la communauté internationale. Après 10 années d’errance politique consécutive au coup d’Etat de Noel 1999, elle n’a pas su saisir l’occasion à elle offerte par l’histoire en vue de redorer son blason autant sur le plan politique que sur le plan économique. De grands espoirs avaient pourtant été placés dans les élections présidentielles qui purent enfin se tenir en novembre 2010 après moult reports révélant l’immaturité politique, pour ne pas dire démocratique, de ce pays pourtant très influent en Afrique  de l’ouest. Mais, au lieu de permettre à la Côte d’Ivoire de réaffirmer sa grandeur légendaire et historique, ces élections ont eu pour seul mérite d’accoucher non pas d’une souris, mais de deux. A l’issue de ces élections, la Côte d’Ivoire, qui avait jusque là un chef d’Etat non élu, s’est retrouvée avec deux chefs d’Etat déclarés élus par la Commission électorale indépendante (CEI) d’une part et le conseil constitutionnelle d’autre part. Il s’agit respectivement d’Alassane Dramane Ouattara et de Laurent Gbagbo.

La Côte d’Ivoire  se retrouve pour ainsi dire dans un imbroglio sociopolitique, conséquence légitime d’une transition politique mal négociée entre les héritiers d’Houphouët Boigny, le père de la nation.  La disparition de ce baobab a inauguré une ère de troubles politiques ayant pour point culminant la guerre civile observée au début des années 2000. Les disputes de succession, sur fond d’exclusion ethnique à travers le concept de l’ivoirité, entre Henri Konan Bébié et Alassane Ouattara, ont permis l’irruption d’un troisième larron représenté  par les Forces dites Nouvelles dont la Sorbonne a constitué un tremplin politique déterminant tel que le démontre Oumar Silué.[1] L’occasion faisant justement le larron, de nouveaux acteurs ont profité des querelles de succession entre Houphouetistes pour  investir la scène politique ivoirienne. Le général Robert Gueï et ensuite Guillaume Sorro font partie de ces acteurs politiques que cette crise successorale a fait entrer dans l’histoire de la Côte d’Ivoire.

Le processus de dénouement de cette crise de succession a derechef donné cours à une recomposition du panorama sociopolitique de la Côte d’Ivoire. Les Houphouetistes (Konan Bédié et Ouattara) ont perdu les rennes du pouvoir au profit du  FPI et des Forces nouvelles  qui se le disputent à leur tour. Il eut fallu les accords de Marcoussis et la médiation burkinabè pour ramener un soupçon d’accalmie au pays des éléphants.

Ce branlebas politique n’a pas manqué de perturber la prospérité économique de ce pays, qui jusque dans les années 1990, faisait office d’exemple à suivre. La Côte d’Ivoire était alors l’une des économies les plus prospères d’Afrique noire. Son ouverture sur la mer à travers le port d’Abidjan, ainsi que la production du cacao et du café, constituaient un attrait pour les populations des pays voisins tels que le Burkina Faso et le Mali. De nos jours, la courbe de la croissance économique ivoirienne est devenue plus que jamais décroissante. La stabilité économique qu’a connue ce pays n’est plus qu’un lointain souvenir dont se remémorent les Ivoiriens mais aussi les Maliens et autres Burkinabès qui, par leur travail dans les plantations, ont vivifié cette économie avant d’être renvoyés « chez eux » au nom de la politique de  l’ivoirité.

Partant du principe que la mort d‘Houphouët Boigny constitue une période charnière dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, il est question à travers cette réflexion-débat de scruter la dynamique sociopolitique et économique de ce pays après Houphouët. Au cours des discussions, un point d’honneur sera accordé aux retombées de la crise politique actuelle. Ce faisant, c’est la problématique des mutations politiques et économiques observées en Côte d’Ivoire qui sera abordée.

 

Date et lieu de la rencontre : Dimanche 12 décembre 2010 dans les locaux du Coredec

 

Intervenants principaux :

 

-          Djutchou Carine dont l’exposé va porter sur la dynamique économique de la Côte d’Ivoire après Houphouët Boigny

-          Mahini Bertrand-Michel qui présentera l’évolution sociopolitique de la Côte d’Ivoire après Houphouet Boigny

 

Modérateur : Abdoun Nassir

Rapporteur : Ghislain Arnold Ayissi

Coordination et encadrement : Francis Fogué

 

Consulter l’annonce sur notre blog:

 http://coredec.blog4ever.com/blog/articles-cat-450170-488277-announcements.html

 

Coredec

Le coordonnateur scientifique

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